12 SWISS CAMION Le reportage de la SRF a mis en lumière les conditions de travail problématiques des chauffeurs de messageries travaillant pour le service de livraison DPD en Suisse. Beaucoup de livreurs ne sont pas directement employés par DPD, mais travaillent pour des sous-traitants qui, à leur tour, travaillent pour le prestataire logistique. Les chauffeurs de messageries sont souvent surmenés, ont des horaires de travail extrêmement lourds et des salaires bas et travaillent souvent dans des conditions précaires. En outre, le reportage montre qu’ils sont parfois contraints de dissimuler ou d’ignorer les accidents du travail et les maladies, car Une fois de plus, les médias ont fait état des mauvaises conditions de travail des livreurs de colis. Un reportage de la SRF a examiné de près le système de DPD Suisse, qui semble pourtant être toléré par les autorités. Ces dernières ne veulent pas non plus que les véhicules de livraison soient soumis à l’OTR1. Selon elles, tout doit rester en l’état: mauvaise idée! Sur la route, la météo reste glaciale Les critiques envers les livreurs de colis ne s’apaisent pas TEXTE: DANIEL VON KÄNEL PHOTOS: DPD ET DVK la pression qu’ils subissent, les obligeant à livrer un grand nombre de colis chaque jour, est énorme. Des risques financiers Une grande partie de ces chauffeurs agirait en outre de manière indépendante, ce qui est souvent interprété comme un faux travail indépendant. Il en résulte des risques financiers considérables, car ils doivent assumer eux-mêmes les frais de véhicule, d’assurance et autres dépenses. Cette charge de travail entraîne parfois des problèmes de santé, d’épuisement et de stress psychique chez les chauffeurs. Les cas d’insolvabilité parmi les sous-traitants ne sont pas rares non plus, ce qui signifie aussi des incertitudes existentielles pour les chauffeurs. Le rapport présenté montre que le modèle commercial de DPD est axé sur l’efficacité des coûts et la rapidité, tandis que la responsabilité de la protection sociale et des conditions de travail équitables est transférée aux sous-traitants. Les syndicats et les experts en droit du travail demandent donc plus de responsabilité de la part de l’entreprise principale et des dispositions légales plus fortes, afin d’améliorer les conditions de travail dans le secteur du courrier et de la logistique.
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