Edition No 7/2024

20 SWISS CAMION TRANSPORT ET INFRASTRUCTURE L’usure des pneus est probablement l’une des principales sources de microplastiques. Des pneus plus respectueux de l’environnement sont nécessaires. Les eaux usées routières, c’est-à-dire les eaux de pluie des routes très fréquentées, doivent être traitées, car elles contiennent des polluants provenant de l’abrasion des pneus et de la chaussée (voir encadré). C’est ce qu’exigent les prescriptions fédérales en matière de protection des eaux. La responsabilité en incombe à l’OFROU. Dans la mesure du possible, l’OFROU laisse les eaux routières s’infiltrer directement à côté de la chaussée. Sinon, des installations de traitement des eaux usées routières (SABA, voir encadré) sont utilisées. Celles-ci filtrent les eaux usées routières avant qu’elles ne soient déversées dans un cours d’eau ou dans le sol. La protection des eaux suisses est une tâche centrale de l’Office fédéral des routes (OFROU). Une grande partie des eaux usées routières est filtrée et épurée. Par le biais d’un projet de recherche, l’OFROU veut combler les lacunes de connaissances autour du thème des microplastiques dus à l’usure des pneus. Menace pour les eaux? L’OFROU étudie l’usure des pneus TEXTE: FABIENNE REINHARD PHOTOS: DVK ET ASTRA Source de microplastiques Ces dernières années, les problèmes liés aux microplastiques dans l’environnement ont fait l’objet d’une attention accrue de la part du public. Selon les estimations, ces particules de plastique restent dans l’environnement pendant des décennies, voire des siècles, et ont des effets négatifs sur les hommes et les animaux, ainsi que sur les sols et les eaux. Selon les connaissances actuelles, l’usure des pneus est la plus grande source de microplastiques dans l’environnement en Suisse. On estime qu’entre 13 500 et 21 200 tonnes de microplastiques issus de l’usure de pneus sont produites chaque année en Suisse. Environ un quart de cette quantité peut être retenu par le nettoyage des rues et le traitement des eaux usées, puis éliminé. Le reste se retrouve dans l’environnement. Aucune méthode standardisée Jusqu’à présent, il n’existe toutefois aucune méthode de mesure standardisée pour déterminer les quantités d’usure des pneus ou leurs effets toxiques. Il en résulte des incertitudes considérables quant aux effets sur l’homme et l’environnement. C’est pourquoi le Conseil fédéral veut combler d’urgence les

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