Dans le transport de marchandises, le trafic continue à augmenter, alors que dans le domaine du transport de personnes, il devrait se stabiliser au niveau de 2017. Si les émissions de CO2 diminuent drastiquement dans le segment des voitures particulières d'ici à 2060, elles seront réduites de plus de moitié dans celui des véhicules utilitaires. Il faut savoir qu’à partir de 2025, des valeurs cibles s'appliqueront également au trafic lourd.
Avec une croissance de 57%, le trafic des véhicules utilitaires légers augmentera fortement au cours des 40 prochaines années. Pour les véhicules utilitaires lourds, l'augmentation est un peu plus modérée avec 30%. Le volume de trafic des voitures particulières devrait se stabiliser jusqu'en 2060 au niveau de 2017 et s'élèvera alors à 60 milliards de véhicules-kilomètres par an.
Selon les prévisions de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), inscrites dans le rapport sur les polluants 1990-2060 (publié en 2024), la situation en matière de CO2 pour les voitures de tourisme se sera nettement améliorée d'ici à 2060. La valeur serait alors d'à peine 600 millions de tonnes de CO2 par an et celle des véhicules utilitaires lourds d'environ 800 millions de tonnes de CO2 par an. «Certes, depuis l'introduction des prescriptions en matière de CO2, les émissions spécifiques de CO2 des voitures de tourisme ont baissé; mais l'augmentation de l'efficacité des véhicules a été en grande partie compensée par la croissance du trafic et, surtout pour les voitures particulières, par l'augmentation moyenne du poids des véhicules individuels».
Christoph Wolnik, porte-parole d'auto-suisse, attire sur demande l'attention sur les prochaines étapes de développement des véhicules utilitaires: «A partir de 2025, le législateur exigera des poids lourds une réduction des émissions de gaz d'échappement de 15% par rapport aux valeurs de 2019/2020. Ainsi, le trafic lourd apportera également sa contribution à la réalisation de l'objectif «zéro net» en matière de CO2».
Texte et photo: Robert Hugentobler