Le design de ces camions à cabine avancée est marqué par la limitation légale de la longueur des véhicules. Comme celle-ci a changé, les cabines peuvent être un peu plus longues. Volvo Trucks en a profité pour rendre le FH encore plus aérodynamique. C’est ainsi qu’est née la série de camions récemment présentée, appelée «Aero».
Lors de sa présentation à Göteborg, en Suède, où l’entreprise est implantée, Anders Tenstam, Senior Technology Expert Aerodynamics chez Volvo Trucks, a expliqué que l’aérodynamisme était un élément essentiel de la conception de ces véhicules: «Du point de vue de l’aérodynamisme, nous voulons créer des bords aussi lisses et arrondis que possible. Jusqu’à récemment, nous étions limités par la législation sur la longueur des véhicules. Maintenant, nous pouvons allonger et courber davantage l’avant de la cabine. Cela permet non seulement d’améliorer l’aérodynamisme de la cabine, mais aussi de maximiser les avantages de toutes les autres améliorations que nous avons apportées au véhicule.» Au cœur des efforts aérodynamiques de Volvo Trucks se trouve l’intégration des différentes sections du véhicule, qui sont interconnectées et interdépendantes.
Cela signifie que les améliorations aéro-dynamiques à l’arrière du véhicule ont un impact encore plus important lorsque l’aérodynamisme à l’avant du véhicule est optimisé. Anders Tenstam a déclaré à ce sujet: «Un avant optimisé sur le plan aérodynamique permet de diriger le flux d’air plus près de la carrosserie du camion, ce qui renforce à son tour l’effet des améliorations apportées à la partie arrière du véhicule. D’un autre côté, des défauts à l’arrière peuvent annuler les avantages d’un avant amélioré. Il est donc difficile d’isoler des modifications individuelles et de s’attendre à ce qu’elles fassent à elles seules une différence significative. Au lieu de cela, l’aérodynamique doit être considérée comme un ensemble.»
Le Volvo FH Aero n’a pas seulement une résistance à l’air réduite grâce à sa cabine allongée, mais le nouveau système Camera Monitor y contribue également. Ce système remplace les rétroviseurs extérieurs traditionnels par des caméras de forme aérodynamique, ce qui élimine l’un des principaux problèmes de flux d’air le long des côtés du véhicule. «Comme l’arrière d’un rétroviseur doit nécessairement être plat, il en résulte un tourbillon inévitable qui contribue aux pertes aérodynamiques», comme l’a expliqué Mattias Hejdesten, Senior Engineering Expert en aérodynamisme chez Volvo Trucks. «Le remplacement des rétroviseurs par des objectifs de caméra plus petits permet de rapprocher facilement le flux d’air de la carrosserie du véhicule.»
La gamme FH Aero se compose du FH à moteur diesel ou à gaz, du FH16 à moteur diesel développant jusqu’à 780 chevaux et du FH Electric. «Sur le Volvo FH Aero Electric, les avantages potentiels sont encore plus importants en raison du système de récupération utilisé dans une chaîne cinématique électrique», comme l’a expliqué Mattias Hejdesten. «Lors du freinage, les camions électriques récupèrent de l’énergie, qui est réinjectée dans le système et n’est donc pas perdue. Comme une résistance à l’air plus faible permet de libérer plus d’énergie lors du freinage, le dispositif de récupération peut réinjecter plus d’énergie dans le système sous forme d’électricité. L’amortissement relatif d’une façade de cabine allongée est donc encore meilleur que pour les véhicules dotés d’un système de propulsion au gaz ou au diesel.»
Obtenir jusqu’à 5 % de consommation d’énergie et d’émissions en moins grâce au nouvel aérodynamisme; le constructeur Volvo Trucks en est en tout cas convaincu: «Le nouveau Volvo FH Aero est notre camion le plus efficace de tous les temps.»
Solutions éprouvées et nouveautés
La très bonne boîte de vitesses I-Shift ou la très bonne direction électrohydraulique appelée Dynamic Steering sont toujours à bord, ce qui devrait plaire à la plupart des chauffeurs Volvo. Le système Volvo Connect a notamment été renouvelé et il est désormais ouvert aux applications d’autres fournisseurs. Il n’est donc plus nécessaire de placer son propre téléphone portable dans le cockpit pour utiliser l’application choisie par son employeur.
Texte et Photos: Daniel von Känel